FAMILIA
de Francesco Costabile
Samedi 22 novembre 2025 à 20h30
France (2h04) (sorti le 2( avril 2025)
Débat animé par du Côté des femmes 31Synposis : Rome, début des années 1980. Licia élève seule ses fils Gigi et Alessandro, suite à une mesure d’éloignement de Franco, leur père dont la violence a marqué leur enfance. Gigi grandit en trouvant refuge auprès d’un groupe néofasciste et reproduit peu à peu le schéma paternel. Après dix ans d'absence, Franco réapparaît, bien décidé à retrouver sa place au sein de ce qu'il considère comme son foyer.
Interdit - 12 ans avec avertissement
Interdit - 12 ans avec avertissement
D’après le livre de Luigi Celeste - Non sarà sempre così (Il n’en sera pas toujours ainsi).

Critique : Adapté d’un livre autobiographique de Luigi Celeste , le vrai "Gigi" , Francesco Costabile réalise là une oeuvre puissante sur la nature cyclique de la violence générationnelle associée à une Masculinité toxique !
Dans une mise en scène oppressante et éprouvante le réalisateur évoque sans fard la question des violences Conjugales et de ses conséquences , posant également la question de la transmission de la violence notamment à travers le parcours de l'un des fils ! capirex
Dès les premières images, Costabile nous happe dans ce tourbillon familial tragique qui tient autant du drame que du thriller psychologique. En quelques scènes, il nous montre l’horreur que fait vivre ce père violent à sa femme et vu par les yeux des enfants. Se déroulant sur une bonne décennie avec des ellipses admirablement négociées, « Familia » nous montre avec intelligence, l’atavisme de la violence et le cercle infernal qu’elle induit dans le noyau familial. Aussi bien un film sur l’emprise exercée par un mari sur sa femme et les violences conjugales qu’elle convoque qu’une démonstration d’une certaine généalogie de la violence - puisque Gio se complait plus tard dans un groupe ultra violent - le film frappe fort et juste sur tous les versants.
La mise en scène du cinéaste italien primé au Festival de Venise pour ce long-métrage d’une intensité étouffante est d’une précision chirurgicale rare. Le cadrage et les focales choisies avec cette caméra se rapprochant (et emprisonnant) ses personnages sont indubitablement marquants. Et la bande sonore, terriblement anxiogène et composée de cordes stridentes et de bruits oppressants, participe beaucoup à la tension distillée par le film. Le spectateur est constamment sur le qui-vive, balancé entre la peur que Gio rechute ou que ce père effrayant revienne distiller son poison au sein de la famille. Comme si on laissait entrer le loup dans la bergerie.
Pour que cela prenne, il fallait un quatuor d’acteur au firmament et c’est le cas. Le jeune Francesco Gheghi est d’une énergie tantôt positive, tantôt négative, mais toujours incroyable comme une cocotte-minute prête à exploser quand Francesco Di Leva est le père le plus tétanisant qu’on ait vu au cinéma depuis des lustres. Ils sont épatants, laissant des miettes à leurs partenaires, bien que Barbara Ronchi soit clairement à la hauteur.
On passe donc deux heures qui filent à une vitesse folle comme hypnotisé par cette tragédie à quatre qui parvient aussi bien à nous bouleverser qu’à nous angoisser. Plusieurs séquences sont véritablement oppressantes à tel point qu’on pourrait se croire dans un thriller policier ou un film d’horreur. Mais « Familia » montre également avec une efficacité et une clarté indéniable les mécanismes et les ravages de l’emprise, de la violence et de la manipulation psychologique. Un très grand film avec une réalisation au cordeau que seule l’épilogue pourrait paraître un peu grandiloquent quoique libérateur. Encore une preuve du renouveau d’un cinéma italien en pleine vitalité. Fiers R.
Au début des années 80, à Rome, Licia élève seule ses deux fils. Son mari, violent, contraint à l’éloignement revient pourtant quelques années plus tard, alors que Gigi, l’aînée, enchaîne bêtises et mauvaises rencontres. Avec ce film, Francesco Costabile raconte le drame et le traumatisme que provoquent les violences conjugales, et la peur qui paralyse les victimes. Un film choc bouleversant.Arthur Brondy

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