Les trois jours du condor

Les trois jours du Condor

Un film de Sydney Pollack

Dimanche 11 janvier 2026 vers 18h

(sorti 21 novembre 1975 - USA - 1h57)

Avec Robert Redford, Faye Dunaway, Max von Sydow


Présentation : Jo LOUBET .

Synposis : Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.


Interview de Sydney Pollack :

Si je réalise un film avec des vedettes comme Robert Redford et Faye Dunaway, qui coûte 5 millions de dollars, je suis forcé de faire un film populaire et pas seulement pour une élite. Mais je trouve qu’il est passionnant de prendre un genre comme le western, la Love Story ou le thriller, et d’y introduire des éléments politiques ou philosophiques, pour que ce ne soit pas seulement un produit de série. J’essaie ainsi de le rendre actuel et sensible à un vaste public. 

Aujourd’hui, il n’est pas vraiment dangereux de s’attaquer à des sujets comme celui-ci, alors qu’il y a quelques années, certaines personnes se seraient interposées. Comme d’habitude, David Rayfiel a écrit presque tout, mais je travaille en étroite collaboration avec lui, page par page. L’idée de la séquence finale avec Max Von Sydow est de Lorenzo Semple, Jr., mais les dialogues et le personnage sont entièrement dus à Rayfiel: c’est le personnage caractéristique du « double-jeu ». Il est complètement solitaire, et cela fait partie de son éthique ; à la fin, il dit à Redford de rester seul, de ne se fier à personne. C’est aussi par son côté artiste patient (il peint des petits soldats), qu’il est dans son job.

Je ne dis pas que Les Trois Jours du Condor est le premier film sur la C.I.A., mais je crois que c’est le premier qui soit au moins partiellement réaliste : la C.I.A. n’y est pas une chose abstraite et exagérée, comme dans Scorpio, par exemple. Je voulais faire un film sur la suspicion, car l’ère des soupçons est ouverte aux U.S.A. C’est pourquoi je voulais cette relation entre Redford et Dunaway basée sur la confiance mutuelle, alors qu’ils soupçonnent tout le monde.



Biographie Sydney Pollack

Enfant immigrés juifs russes, Sydney Pollack part après le lycée étudier l'art dramatique à New York. Il s'inscrit à la Neighborhood Playhouse où il suit les cours de Sanford Meisner, avant d'y enseigner lui-même en 1958. 

D'abord acteur puis réalisateur de télévision, il apparaît pour la première fois au cinéma en 1962 dans La Guerre est aussi une chasse, il se lie alors d'amitié avec un autre jeune acteur: Robert Redford

Sydney Pollack signe sa première réalisation en 1965 avec Trente minutes de sursis où le lyrisme de sa mise en scène est déjà sensible. Mais c'est grâce à Propriété interdite (1966), plus abouti et première de ses sept collaborations avec Robert Redford, qu'il se fait vraiment remarquer. Drame, western mais aussi suspense, comédie ou encore fresque romanesque, Sydney Pollack a touché à tous les genres cinématographiques qui lui permettait d'aborder le thème des libertés humaines face à la nature, aux médias ou aux institutions, leit motiv de son œuvre. 

Malgré quelques autres films, les années 90 ne sont pas aussi inspirées que les précédentes et marquent surtout un retour à sa formation initiale d'acteur. On le voit par exemple dans Maris et femmes de Woody Allen et dans Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Mais c'est à travers sa société de production Mirage qu'il est encore le plus actif, en finançant notamment Présumé Innocent d'Alan J. Pakula ou encore Raison et sentiments d'Ang Lee.

 

Critiques:
En pur produit de son époque, Les Trois jours du Condor est à ranger dans la série des films paranoïaques, aux côtés de "Marathon Man", Conversation secrète, A cause d'un assassinat ou "Les Hommes du président". Critikat.com.



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