Soulevements

Soulevements

de  Thomas LACOSTE

en Avant-première

Dimanche 23 novembre 2025 à 10h30

France (1h45) (sort le 11 février 2026)

Précédé du court métrage : La Légende du colibri de Morgan Devos 

Présentation et animation par Christian VALADE de Vive le cinéma à Muret


Synposis : Un portrait choral à 16 voix, 16 trajectoires singulières, réflexif et intime d’un mouvement de résistance intergénérationnel porté par une jeunesse qui vit et qui lutte contre l’accaparement des terres et de l’eau, les ravages industriels, la montée des totalitarismes et fait face à la répression politique. Une plongée au cœur des Soulèvements de la Terre révélant la composition inédite des forces multiples déployées un peu partout dans le pays qui expérimentent d’autres modes de vie, tissent de nouveaux liens avec le vivant, bouleversant ainsi les découpages établis du politique et du sensible en nous ouvrant au champ de tous les possibles.




Critique : Avec Soulèvement, Thomas Lacoste signe un film puissant, radicalement politique, à la fois choral et profondément intime. Il ne s’agit pas ici d’un documentaire militant au sens classique du terme, mais d’un geste cinématographique qui interroge les fondements mêmes de notre rapport au vivant, à la démocratie et à l’engagement.

Loin de documenter les événements spectaculaires ou les affrontements entre activistes et forces de l’ordre, Soulèvement adopte une posture plus réflexive, presque philosophique. À travers seize voix singulières — jeunes militantes, penseurs, paysans, artistes — le film tisse un portrait collectif d’un mouvement protéiforme : Les Soulèvements de la Terre. Ces récits n’ont pas pour but de convaincre ou d’expliquer, mais de transmettre une expérience sensible de la lutte, vécue de l’intérieur, souvent dans l’épuisement des recours légaux, face à une violence systémique peu reconnue.

La mise en scène épouse cette pluralité : succession de portraits en plans fixes ou mouvants, lectures de textes, témoignages intimes ou collectifs, filmés dans des paysages marqués par les ravages de l’industrialisation ou en pleine nature régénérée. Ce choix formel donne au film une texture poétique, presque sensorielle, qui s’éloigne volontairement des codes journalistiques. Le spectateur est ainsi invité à une réception active, à méditer plus qu’à consommer.

Le film n’est pas là pour expliquer une lutte, ni pour recruter. Il ouvre plutôt une brèche : celle de penser autrement le politique, au-delà des partis, des élections, des postures médiatiques. Il questionne la légitimité d’un soulèvement lorsque les institutions se rendent sourdes aux alertes scientifiques, aux cris de la jeunesse, aux appels des territoires sacrifiés. Et il interroge en creux la rôle du citoyen face à un État qui criminalise la défense du vivant.

Face à la normalisation du discours néolibéral, à la confiscation démocratique par les lobbys industriels, Soulèvement réaffirme un droit fondamental à la désobéissance lorsque les lois protègent davantage les intérêts économiques que les biens communs. Il incite le public à se questionner sur sa propre position : sommes-nous encore capables de nous soulever ?

Christian VALADE




Court-métrage

La Légende du colibri de Morgan Devos

Un feu se déclenche en forêt amazonienne, les animaux effrayés quittent leur habitat pour se réfugier sur l’autre rive. Seul un petit colibri s’entête à combattre l’incendie lorsqu’il aperçoit un paresseux et son petit coincés au milieu des flammes.


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