semaine du 24 au 30 avril 2013

LORE

De Cate Shortland

 (Allemagne/Australie) VO (1h49) 

avec Saskia Rosendahl, 
Kai Malina,
 Ursina Lardi

Livrés à eux-mêmes après l’arrestation de leurs parents très impliqués dans le nazisme, Lore, une ado et ses frères et soeurs traversent en 1945 l’Allemagne en déroute, pour rejoindre la ferme des grands-parents. Pour survivre, Lore n’aura d’autre choix que de faire confiance à un jeune rescapé juif. Cette réflexion pertinente sur le poids des idéologies, l’innocence des enfants, distille un malaise tenace et dérangeant. Un film sensuel, cru, subtil, à la beauté visuelle indéniable, envoûtant.




MEURTRE D’UN BOOKMAKER CHINOIS

de John Cassavetes

 (USA 1976) (1h48) VO

avec Ben Gazzara,
Timothy Carey
 Seymour Cassel…

Vitelli, patron d’une boîte de striptease à Los Angeles, submergé de dettes, dont certaines auprès de la Mafia, est contraint par cette dernière d’aller tuer un bookmaker chinois. Pour lui, c’est le début d’une double chasse à l’homme qui va l’entraîner très loin… Quel meilleur théâtre que la Cité des Anges pour servir de lieu à ce polar ? John Cassavetes pose un regard très noir sur une société binaire où se côtoient des malfrats et d'honnêtes gens. La critique ne le reconnaît que trop mal à l’époque, et pourtant, Cassavetes, fait briller un cinéma personnel, beau et engagé à la fois.


 


IRON MAN 3
 
De Shane Black

 (USA 2013)(1h49) 2D et 3D

Avec Robert Downey Jr,
 Gwyneth Paltrow,
 Guy Pearce

Tony Stark alias Iron Man est confronté cette fois à un nouvel ennemi encore plus redoutable. Son courage sera mis à l’épreuve mais il lui faudra aussi s’appuyer sur son ingéniosité, son intelligence pour protéger ses proches et survivre. Plutôt qu’un affrontement de robots, nous plongeons cette fois dans un thriller sombre et angoissant, un film d’action musclé, qui séduira les fans et les autres ! 



 

 11,6

De Philippe Godeau 

(France 2013)

Avec François Cluzet,
 Bouli Lannersi

11,6 millions d’euros, c’est le butin de Tony Musulin, convoyeur de fonds depuis 10 ans, et qui, le 5 novembre 2009, prit le large au volant de son fourgon blindé rempli de billets. Ce qui intéresse le réalisateur, c’est moins le casse lui-même, le fait divers, que l’homme et ses motivations. Il s’attache donc à l’approche psychologique et sociale du personnage, que Cluzet incarne avec une économie de moyens impressionnante. Un vol, patiemment préparé par ce solitaire taiseux et malin, payé une misère, alors qu’il transporte des millions en rêvant de Ferrari et de vie de luxe. Après “ le dernier pour la route ”, un second film attachant et très réussi !


 

TAD L’EXPLORATEUR
A LA RECHERCHE DE LA CITE PERDUE 

De Enrique Gato

 (Espagne 2013)(1h31) 

Suite à un quiproquo, Tad, est confondu avec un célèbre archéologue et envoyé en expédition au Pérou. Accompagné de ses fidèles compagnons, un perroquet et un chien, il débarque, tel Indiana Jones, dans cet univers exotique, qui lui réserve bien des surprises. Il devra sauver une jolie scientifique, affronter des méchants, pilleurs de trésors, mais Tad, notre sympathique héros malgré lui, mettra toute son énergie pour être à la hauteur de la situation. Ce film d’animation possède tous les ingrédients du film d’aventures réussi, rythme, suspense, action et beaucoup d’humour : il a déjà séduit le jeune public espagnol et séduira les enfants français dès 5 ans !


 

LA MAISON DE LA RADIO
 
De Nicolas Philibert

 (France 2012)(1h43)

Comment donner à voir ce qui est pour nous d’abord son, voix familières, émissions de radio ? En nous emmenant à la rencontre de ces hommes et femmes, qui travaillent dans l’ombre, pour que leur voix nous accompagnent au quotidien, en dévoilant les multiples métiers qui cohabitent dans cette institution mythique. Rien de didactique donc dans cette démarche mais une succession de petites bulles d’émotion, de moments de vie, d’instants surréalistes, de situations ubuesques, d’interviews hilarantes ou graves. Que l’on soit auditeur assidu d’une des radios de Radio France ou pas, on prendra le même plaisir à se glisser dans ce documentaire passionnant parce qu’imprévisible, inattendu et souvent drôle.


 

ENFANCE CLANDESTINE 

De Benjamin Avila

 (Argentine/Espagne 2012) VO (1h52)

  avec Ernesto Alterio, 
Natalia Oreiro,
 Cesar Troncoso

Juan, ou plutôt “ Ernesto ”, 12 ans, revient avec sa famille clandestinement en Argentine, après des années d’exil à Cuba. Ses parents, membres de l’organisation Montoneros, sont déterminés à combattre la junte militaire au pouvoir. Contraint à assumer une double vie, une autre identité, Juan est fasciné par cette aventure au quotidien, où il ne manque ni de tendresse ni d’amour. Très vite, la peur, la violence, les morts brutales le rattrapent. Un film, à hauteur d’enfant, inspiré d’éléments autobiographiques, sensible, touchant, jamais complaisant : les scènes de violence sont ddraméatisées par un recours à des images animées façon manga, superbes ! 


 

LE MUR INVISIBLE

De Julian Roman Pölster 

(Autriche/Allemagne 2012) (1h48) VO

Avec Martina Gedeck et le chien Luchs

Une femme se retrouve seule dans une maison forestière isolée dans les Alpes autrichiennes, séparée du reste du monde par un mur invisible, au delà duquel la vie semble s’être pétrifiée. Elle va devoir organiser sa survie. Dans le rôle de ce Robinson féminin avec un chien pour tout vendredi, Martina Gedeck est impressionnante de force et de sensibilité exacerbée. Ce film radical exalte la beauté de la nature majestueuse, sur une partition de Jean Sébastien Bach et la dimension anxiogène de la situation : une oeuvre ample, étrange, profonde, envoûtante à découvrir.


 

UNE FEMME SOUS INFLUENCE 
de John Cassavetes

 (USA 1974) VO (2h26)

avec Gena Rowlands,
 Peter Falk, 
Matthew Cassel…

Une femme sous influence : photo Gena Rowlands Contremaître sur les chantiers, Nick est submergé de travail et ne peut rentrer chez lui pour la nuit. De son côté, Mabel, son épouse, est déprimée. Après avoir laissé ses enfants à sa mère, elle se saoule et, à moitié inconsciente, ramène un homme à la maison. Le lendemain, Nick débarque et une scène de ménage éclate… Réalisé après les réussites de Faces et Husbands, Une femme sous influence est, dans l’oeuvre de John Cassavetes, un repli. Repli sur le foyer, dans lequel il raconte l’égarement dans la folie d’une mère de famille protégée d’elle-même par son mari. À travers son portrait affleure celui, terrible, d’une classe sociale condamnée. Le film relève pour Cassavetes d’un degré d’implication plus personnel, il est interprété par plusieurs membres de sa famille, alors même qu’il ouvre à vif la question du cocon familial et de l’enfermement. L’interprétation de Gena Rowlands est, bien sûr, au centre, que ce soit dans l’enthousiasme ou la colère, Mabel est sans limites.





 

1 commentaire :

Anonyme a dit…

Superbe semaine