America

18 juin à 20h30

Réalisateur: Claus Drexel (2018)
Documentaire de 1h22 - sorti en 2017

Projection suivie d'un débat animé par Françoise Coste, professeur d'études américaines à l'Université Toulouse - Jean Jaurès, spécialiste de l'histoire de la droite américaine et auteur d'une biographie de Ronald Reagan, Reagan (Perrin, 2015).



En novembre 2016, quand les américains se préparent à élire leur président, Claus Drexel se rend à Seligman, en Arizona, à la rencontre de l'"Amérique qui a voté Trump". Plusieurs habitants supporteurs de Trump apportent leur témoignage. On découvre des personnages typiques de l'Amérique profonde et rurale, base électorale du Président américain. Le réalisateur interviewe les "Rednecks", ces patriotes qui refusent de se plier au diktat de l'Etat. Loin du cliché du plouc obtus, il nous dévoile un panel de campagnards rustres ou plein de bons sens qui ne laisse pas indifférent.



Le film nous offre de belles photos aux plans de cartes postales et aux cadrages grand angle. Le réalisateur plante sa caméra dans les plaines du Far West et nous montre les contrastes d'un pays immense qui suscite à la fois admiration et défiance.


On nous montre Seligman, une ville traversée par la mythique Route 66 qui a déjà fait l'objet d'un documentaire "We blew it" de Jean-Baptiste Thoret, sur le même thème. 

Il s'agit d'une ville qui a connu son heure de gloire, un lieu de grand passage où certains migrants à la recherche du rêve américain se sont installés, trop fatigués pour continuer le périple. Mais suite à la construction d'une autoroute qui contourne Seligman, la ville est rapidement désertée et sur le déclin économique. 




soirée indienne avec Padmaavat jeudi 31 mai dès 19h

Soirée indienne
jeudi 31 mai dès 19h


Et pour commencer ...


  • à 19h : repas indien (sur réservation auprès d'Azra 06 64 14 52 71)
  • à 20h : Padmaavat (2h43)


Padmavati, reine de Mewar au début du 14ème siècle, était connue bien sûr pour sa beauté, mais surtout pour son courage face à l’envahisseur qui assiégeait son royaume. Padmaavat est la légende de cette reine pour qui l'honneur était au dessus de tout.




Critique :

"Un film de toute beauté, qui transporte dans le temps, l’espace, l’imaginaire et les émotions. Envoûtant. Un moment de cinéma intense et inoubliable."



"Un bijou de film... Des décors splendides, des scènes à couper le souffle, une musique enivrante, des acteurs à la hauteur de l'intensité de leur personnage, un scénario bien ficelé, une réalisation parfaite... un des plus beaux films indiens aux côtés de Devdas du même réalisateur."

"Magnifique film, intense, épique digne des meilleures épopées hollywoodiennes."


Taste of cement

Taste of cement

15 mai 2018 à 20 h30

Le mois de la photo en liaison avec images passion

Documentaire de Ziad Kalthoum - durée: 1h29 - sortie 2018

Prix Nouvelles Vagues Acuitis 

Mention du jury Nouvelles Vagues


Taste of cement est un film à la fois poétique et documentaire. Le réalisateur nous livre la vision du monde de travailleurs syriens exilés au Liban. Fuyant la guerre et la ruine, ils pensent trouver refuge au Liban où ils découvrent une autre forme d'enfermement: un univers fait de béton. Le pays d'accueil leur impose un couvre-feu à 19h00. Ils se trouvent ainsi contraints de rester sur leur lieu de travail, un chantier d'un grand immeuble. Privés des Droits de l'Homme, ils vivent dans des conditions très précaires. Le soir, ils se réunissent pour suivre les informations à propos de la situation en Syrie depuis un poste de télévision, seul lien vers leurs origines.



Le film met en parallèle la destruction liée à la guerre et la reconstruction qui s'en suit quand la paix est de retour. Vivre au milieu du ciment rappellent aux ouvriers les recherches de personnes ensevelies sous les décombres à Beyrouth.
L'originalité du montage embarque peu à peu le spectateur dans une vie en exil empreinte d'angoisse et d'interrogation sur l'avenir. Pour susciter l'imagination et l'émotion, le film joue sur l'alternance d'une cacophonie de bruits ambiants et de silences lourds de sens.



Un réalisateur exilé:
Ziad Kalthoum est né en Syrie , à Homs. Il a fait ses études de cinéma à Moscou. En 2012, quand la révolution syrienne éclate, il effectue son service militaire au sein de l'armée du régime. Refusant de se battre contre son propre peuple,il déserte l'année suivante  et s'exile au Liban. C'est là qu'il développe Taste of cement.





la bombe et nous

La bombe et nous

13 mai à 10h30

Réalisateur: Xavier-Marie Bonnot
Documentaire de 1h15 - Sorti  en 2017

En présence de Paul QUILES qui a mesuré "les manœuvres délétères du complexe militaro-industriel faisant pression pour que cette arme perdure. “L’idée que l’arme nucléaire serait un facteur de prestige et une garantie ultime de sécurité par la dissuasion, n’est aujourd'hui qu'une affirmation non démontrée.”

"La bombe est nous" fait le point sur la situation mondiale de l'armement nucléaire. La bombe A, puis la bombe H ont toujours été présenté comme une force de persuasion dans une situation d'instabilité internationale. La dissuasion nucléaire n'a jamais été remise en question par les dirigeants politiques alors même que certains admettent qu'ils n'auraient jamais été capables de décider le lancement d'une arme si destructrice. La bombe est-elle alors un gage de paix? Peut-on sortir du nucléaire?


affiche du film
Au sein de l'ONU, seuls 9 pays possèdent la force nucléaire. Une infime minorité qui s'oppose à la prolifération des armes nucléaires tout en conservant et améliorant leur armement. Ce film interroge des militaires, historiens, scientifiques et hommes politiques de tous bords sur l'avenir de l'armement nucléaire. Les différents points de vue permettent de comprendre les enjeux d'hier et d'aujourd'hui de la bombe atomique. Le réalisateur Xavier-Marie Bonnot explique avoir "choisi de dépasser les pensées toutes faites, le prêt-à-porter intellectuel de ceux qui sont pour le désarmement, les formules lapidaires des 'contre'. Nous voulons proposer du sens, rendre le complexe intelligible pour nous tous. Envisager des solutions et des pistes de réflexions".

photo d'une explosion de bombe atomique







ciné classique: dimanche 13 mai vers 18h LAURA ( Preminger)

Ciné classique
dimanche 13 mai vers 18h
Laura ( 1h25) (1944)



Mark McPherson, inspecteur de police, est chargé d'enquêter sur le meurtre de Laura Hunt, une jeune publicitaire. Avant de disparaître, celle-ci s'apprêtait à épouser un play-boy minable. McPherson découvre que Waldo Lydecker, le chroniqueur mondain qui avait lancé Laura, considérait la jeune femme comme sa création.  Mark est de plus en plus fasciné par la personnalité et la beauté de la jeune femme, qu'un peintre a magnifiquement saisie dans un portrait...



Le film s'ouvre sur la phrase : « I shall never forget the week-end Laura died » (« Je n'oublierai jamais le week-end où Laura est morte » et on entre dans la magie du film.
Ajoutez la beauté de Gene Tierney et un thème musical lancinant....



"Le summum du film noir et, surtout, une magistrale illustration de l'ambiguïté des rapports humains.[...] Preminger signe ici un film dont on ne se lasse pas, qui se bonifie à chaque vision. Un chef-d'oeuvre d'une extrême richesse, plein d'ambiguïtés" 
"L'un des 10 films noirs à avoir vu dans sa vie. Quant à Gene Tierney, rarement une actrice aura été aussi belle et fascinante à l'écran."
"Ce film mythique aurait aussi pu s'appeler L'Aura. Entièrement bâti sur la présence/absence de Gene Tierney, il contemple les ravages provoqués par cette beauté fatale, fantomatique et charnelle...."