L'association Vive le Cinéma à Muret est partenaire de Véo-Muret.
Tarifs préférentiels pour les adhérents 6,40 € - Tarif normal : 9,90€, tarif réduit : 7,30 €
Dimanches du Mermoz - un dimanche matin par mois - participation libre (voir programme)
Lui est un séducteur, par ailleurs avocat dilettante, qui fait venir chez lui Elle, une femme mariée qu'il désire. Alors que la rencontre ne devait durer qu'un moment, la femme devant rentrer chez elle avant le retour de son mari, les amoureux s'endorment et ne se réveillent qu'au matin. Elle est catastrophée en imaginant la réaction de son mari constatant son absence. Survient alors le mari. Tandis qu'Elle se cache dans la salle de bains, Lui le reçoit en s'attendant à affronter sa colère de mari trompé. Mais il n'en est rien…..
“Sacha Guitry a tourné quatre films en 1936. Il s'amuse dans celui-ci comme un petit fou à promener sa caméra à côté des comédiens, comme si elle était un animal domestique, à se jouer de l'espace et du temps et à expérimenter une méthode susceptible de servir ses éblouissants numéros de séduction. Tiré d'une pièce écrite vingt ans plus tôt, le film lui permet de faire une déclaration d'amour enflammée à Jacqueline Delubac qu'il vient d'épouser dans la vie réelle. La jubilation avec laquelle il tisse ses stratégies de conquête et déverse son lyrisme verbal, notamment pendant la scène de conversation au téléphone, est communicative…”
“Voir jouer Sacha Guitry avec autant d'aisance est un authentique moment de bonheur et la scène centrale où il est seul (avec son téléphone) est véritable morceau d'anthologie. Jacqueline Delubac lui donne la réplique avec énormément de talent, quant à Raimu, il est égal à lui-même c'est à dire excellent.”
LA POISON (Sacha Guitry 1951) (1h25) avec Michel Simon
Paul Braconnier et sa femme Blandine n'ont qu'une seule idée en tête : trouver le moyen d'assassiner l'autre sans risque. Paul rencontre dans ce but un célèbre avocat qui lui explique comment procéder. Paul tue ensuite sa femme d'un coup de couteau dans le ventre, pendant qu'elle lui verse du poison...
Cette comédie noire est un petit chef d'œuvre d'humour noir et de cynisme dans lequel tout le monde en prend pour son grade. Michel Simon y est tout simplement génial.
Ce film subversif est l'occasion pour le maître de régler ses comptes avec la justice après avoir souffert de l'opprobre à la sortie de la guerre.
On se régalera au passage du générique où Guitry comme il le fait à chaque fois rend hommage à tous ses acteurs, du plus grand au plus petit, sans oublier les techniciens sans qui le cinéma ne se ferait pas.
"Voilà un film où le « méchant » a toujours raison, roule la société en retournant à son profit les lois et où la morale et la justice sont tournées en dérision. Emprisonné, humilié, traîné dans la boue à la Libération, attaqué sans relâche depuis qu’il avait repris ses activités, Sacha Guitry, s’effaçant derrière Michel Simon, acteur prodigieux, réglait ses comptes avec la veulerie et la bassesse." (Télérama)
"C’est la première fois que l’auteur délègue le rôle principal de ses films à un autre que lui, et il choisit précisément le seul comédien capable de le surpasser en monstruosité et en virtuosité : Michel Simon. Satire des médias, de la justice spectacle, invention folle des dialogues et des situations, faux théâtre et vrai cinéma : que faut-il de plus pour que la stupéfiante modernité de Guitry éclate enfin ?" ( Les Inrocks)
Robert Bilott est un avocat spécialisé dans la défense des industries chimiques. Interpellé par un paysan, voisin de sa grand-mère, il va découvrir que la campagne idyllique de son enfance est empoisonnée par une usine du puissant groupe chimique DuPont, premier employeur de la région.
Les PFAS, c’est quoi ?
Les PFAS rassemblent près de 4000 composés chimiques synthétiques utilisés depuis des décennies pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives et résistantes aux fortes chaleurs. Utilisés dans une multitude de secteurs : textiles, ustensiles de cuisine, emballages alimentaires, cosmétiques, etc.
Aussi appelés polluants éternels, leur problème est qu’ils se dégradent très peu et persistent donc dans l’environnement et les organismes vivants. On les retrouve donc absolument partout : aliments, air, sols, rivières, eau potable et même chez l’humain.
Toute la population est exposée à différents niveaux en fonction de l’alimentation, des loisirs, du lieu ou mode de vie (même les nouveaux-nés à travers la grossesse et l’allaitement maternel).
Or, les risques d’une exposition répétée et à long-terme sont multiples (système immunitaire, poids, taux de cholestérol, fonctionnement du foie) et leur caractère cancérogène n'est pas écarté.
Les résultats sont éloquents !
A travers les territoires, nous sommes toutes et tous contaminées. Donc, nous sommes toutes et tous concernées!
Le premier février 2024, Christine ARRIGHI et Nicolas THIERRY proposent de donner les résultats des 12 volontaires de la neuvième circonscription de la Haute Garonne, pour ces tests, lors du ciné-débat organisé autour de DARK WATERS de Todd Haynes au cinéma VEO -Muret.
de Todd Haynes avec Natalie Portman, Julianne Moore, Charles Melton
May December est une expression qui n'a pas d'équivalent en français et qui désigne une relation amoureuse entre deux personnes Dage très différent, aussi différent que le sont les mois de mai et 2 décembre, le printemps et l'hiver. Si tu as la touffeurs de l'été à Savannah, en Georgie, que se déroule cette histoire. Une fanfare au loin, laisse penser que nous sommes le 4 juillet, faites la dépendance, lorsqu'une belle jeune femme entrent dans une vaste demeure ancienne comme il y en attendant le Vieux Sud. Positif Janvier 2024
Pour préparer son nouveau rôle, une actrice célèbre vient rencontrer celle qu’elle va incarner à l’écran, dont la vie sentimentale a enflammé la presse à scandale et passionné le pays 20 ans plus tôt.
Au début du film, le spectateur fait confiance à Elizabeth (qu’incarne Natalie Portman). C’est par elle qu’on fait la connaissance de Gracie (qu’interprète Julianne Moore) et de son histoire.
Puis, on découvre comment Elizabeth utilise tous ceux qu’elle rencontre, et notre confiance en elle s’en trouve ébranlée.
C’est cela qui me séduisait dans ce projet : confronter deux actrices que j’adore, et mettre le spectateur dans une position instable, dans laquelle il doit constamment réévaluer ce qu’il pense des personnages...
de Hirokazu Kore-eda avec Sakura Andô, Eita Nagayama, Soya Kurokawa
Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ...
Magnifique film sur la culpabilité , superbement interprété , mis en scène avec délicatesse, encore un chef d’œuvre de Kore Eda
Présentation et animation : Vive le Cinéma à Muret
Cannes 2023
L'Innocence a obtenu le Prix du Scénario ainsi que la Queer Palm au Festival de Cannes 2023. Hirokazu Kore-eda est un habitué de la croisette puisque plusieurs de ses films y ont été présentés ou primés. C'est le cas de Nobody Knows (Prix d'interprétation masculine pour Yûya Yagira en 2004), Tel père, tel fils (Prix du jury et mention spéciale du Prix du jury œcuménique en 2013) et Une affaire de famille (Palme d'or en 2018).
Il n'y a pas une scène, pas un seul instant, rien dans L'Innocence que Kore-eda ne réussit à filmer comme une évidence, à l'instar de la plénitude dont faisait preuve Kurosawa. Rarement a-t-on vu un cinéaste aussi sûr de ses moyens, aussi aguerri à planter la caméra au bon endroit, à l'utiliser, comme s'il avait filmé exactement là d'où il fallait filmer. Kore-eda rend chaque moment décisif, et pour cause: enfant du néo-réalisme, il joue des impondérables du tournage, des hasards enfantins, notamment dans la deuxième partie, au lycée, où son cadre est sans cesse saturé de présences grouillantes éclairées par la profondeur de champ. Chaque élément, chaque pièce de l'ensemble, chaque sous-cadre brille et vit, devient miracle et mystère du vivant, comme cette gomme avec laquelle ne cesse de jouer un figurant
- ce qui le caractérise tout de suite, lui confère une existence. La gomme finit par tomber sans qu'on puisse savoir si elle ne le devait pas (elle est ensuite ramassée par l'élève qui la brandit devant lui en signe de triomphe) ou si le cinéaste, maître de son cadre, l'avait prévu dans son plan de travail. Positif (Janvier 2024)
Capelito, le petit champignon des bois, a tout d’un vrai génie : distrait, créatif et plein de malice, il trouve des solutions à tous les problèmes. Dans ces nouveaux épisodes, il met au service des arts son petit nez magique pour devenir cinéaste, danseur, chanteur, bref un vrai artiste.
8 courts métrages inédits de Rodolfo Pastor.
Capelito entre dans la danse, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion, Capelito veut apprendre à danser le tango, ce qui est très difficile pour un champignon car il n’a qu’un pied. Mais, grâce à son nez, Capelito réussit finalement à se fabriquer des bottes téléguidées qui en font un danseur exceptionnel.
Capelito a la tête dans les nuages, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion, Pour arroser son potager, Capelito décide de percer les nuages qui le survolent. Pour cela, il invente divers engins volants.
Capelito, un ténor bien trempé ! Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion, Capelito tient le rôle de Papageno dans la Flute Enchantée. Mais il doit avoir recours à un subterfuge, car il ne chante bien que sous sa douche.
Capelito un peintre qui vole de ses propres ailes, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion. Capelito sauve un papillon de la pluie, et à l’aide de sa palette de peintre, il essaie de restaurer les couleurs délavées.
Capelito pêche en sculpture, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion. Capelito essaye de faire une sculpture mais le résultat est désastreux. Heureusement, l’argile adopte la forme d’un fauteuil confortable duquel il peut pêcher, merveilleusement à son aise.
Capelito troubadour, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion, Capelito donne une sérénade à la princesse du château mais il se trompe de balcon et réveille le roi et le bourreau, lesquels l’emprisonnent dans la tour pour pouvoir enfin dormir.
Capelito chef écrivain, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion, Capelito rêve d’être un écrivain célèbre, mais il finit par rencontrer le succès avec un livre de cuisine et sa délicieuse recette de soupe.
Capelito fait son cinéma, Rodolfo Pastor (Argentine / Espagne) – 5 min – Animation de marionettes en stop motion. Capelito et les petits champignons tournent un film d’animation dans lequel Capelito interprète le rôle d’un héroïque chevalier médiéval qui vainc un redoutable dragon en carton.
50 ans dans la vie d’une ferme… Haute Savoie, 1972 : la ferme des Bertrand, exploitation laitière d’une centaine de bêtes tenue par trois frères célibataires, est filmée pour la première fois. En voisin, le réalisateur Gilles Perret leur consacre en 1997 son premier film, alors que les trois agriculteurs sont en train de transmettre la ferme à leur neveu Patrick et sa femme Hélène. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, le réalisateur-voisin reprend la caméra pour accompagner Hélène qui, à son tour, va passer la main. A travers la parole et les gestes des personnes qui se sont succédé, le film dévoile des parcours de vie bouleversants où travail et transmission occupent une place centrale : une histoire à la fois intime, sociale et économique de notre monde paysan.
Avec Sacha Guitry, Marguerite Moreno, Jacqueline Delubac, Roger Duchesne, Rosine Deréan, Elmire Vautier, Serge Grave, Pauline Carton, Fréhel
Assis à la terrasse d'un café, un homme rédige ses mémoires : il raconte comment son destin fut définitivement scellé, à l'âge de douze ans, lorsqu'il fut privé de diner parce qu'il avait volé dans le tiroir-caisse de l'épicerie familiale pour s'acheter des billes. Le soir même, toute sa famille meurt empoisonnée en mangeant un plat de champignons. Voyant dans sa survie un signe du destin, il choisit de parvenir à ses fins en devenant tricheur et voleur professionnel.
Sacha multiplie les répliques brillantes et les personnages excentriques : irrésistible, Marguerite Moreno incarne, par exemple, une vieille comtesse, jadis folle de jeunes gens à qui elle offre, chaque fois, une superbe montre en échange de leurs bons et loyaux services... Le grand Orson Welles était fou de ce film (presque) sans dialogues, où le Narrateur semble, à chaque instant, faire naître les images, au gré de ses souvenirs. Du grand art. Télérama
20h30 – Projection du film « Roman d’un tricheur » de Sacha Guitry
(1936) suivie d’une conférence animée en présentiel par Ghislaine Lassiaz.
GHISLAINE LASSIAZ est intervenante en cinéma. Depuis près de 20 ans, elle conçoit et anime des ateliers d’initiation à l’analyse, l’histoire et l’esthétique du cinéma. Auprès du jeune public ou du public adulte, dans le cadre de dispositifs d’éducation à l’image ou de cycles de conférences proposés par les institutions culturelles, sa démarche vise une découverte active du cinéma. Ghislaine Lassiaz a été notamment conférencière pour le service pédagogique de la Cinémathèque française.