La Passagère

Votre prochain rendez-vous ciné-classique 
  • Dimanche 12 février vers 18h 
  • La Passagère (Andrzjev Munk 1961) (59 minutes) présenté par Maurice Lugassy, Mémorial de la Shoah 



  • Prix FIPRESCI & mention spéciale FESTIVAL DE CANNES 1964 
  • Prix de la Critique italienne & Prix Pasinetti 
  • BIENNALE DE VENISE 1964 
Une œuvre mémorielle essentielle, bouleversante, d'une force inouïe saluée par Jean-Luc Godard et Andrzej Wajda. "La Passagère échappe au symbolisme comme à l'exemplarité pour se transformer en un magnifique film de résistance, une lutte à mort qui ne s'exprime que par des regards." LES INROCKS "Un film qui compte parmi les plus impressionnants de ce qui se tourna en fiction sur les camps de concentration. LE MONDE

Sur un paquebot transatlantique, une femme croit reconnaître parmi les passagers une ancienne détenue du camp de concentration où elle était surveillante..
Révélé au milieu des années 1950, Andrzej Munk est vite considéré comme un des chefs de file de la génération poststalinienne du cinéma polonais. Son dernier film, La Passagère, inspiré du récit autobiographique de Zofia Posmysz voit son tournage interrompu par la mort accidentelle de son réalisateur.
La Passagère sort en 1963, dans une version inachevée, assemblée par un ami et collègue de Munk, Witold Liesewicz, où les scènes de retour en arrière dans le camp alternent avec des images fixes. Cette forme hybride confère au film une étrange modernité qui rappelle notamment les recherches contemporaines d'Alain Renais ou Chris Marker.
La puissance des séquences tournées dans les vestiges du camp d'extermination d'Auschwitz, avec une neutralité apparente qui génère une singulière « poésie de l'horreur », contraste avec les images policées de la croisière convoquant une mémoire refoulée. Mais ce chef-d'œuvre qui fera sensation au festival de Cannes est aussi une saisissante étude comportementale sur la domination entre individus et l'oppression politique quotidienne, sur l'emprise et la résilience, autant de thèmes qui demeurent aujourd'hui plus que jamais pertinents et universels.

N. T. Binh



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