Tout va bien

Tout va bien

Un film documentaire de Thomas ELLIS

(sort le 7 janvier 2026 - 86mn)

  • Dimanche 18 janvier 2025 à 10h30 (dans le cadre des Dimanches du Mermoz)
  • Lundi 19 janvier 2025 à partir de 9h (projection scolaires)

En présence du réalisateur

Synopsis : Âgés de 14 à 19 ans, cinq adolescents ont traversé des déserts et des mers, seuls. Arrivés à Marseille, ces filles et garçons portent en eux l’espoir brûlant d’une nouvelle vie. Ils apprennent un métier, un pays, des habitudes et pour certains une langue. « Tout va bien » répètent-ils obstinément à leurs familles. Mais le véritable voyage ne fait que commencer…

Réservation
  • 10 entrées offertes aux premiers membres de l’association
  • Entrées à 5€ uniquement
  • Réservation scolaires sur le serveur ADAGE

Entretien avec Thomas ELLIS

Avant d'être un film, TOUT VA BIEN a été un projet humain. Pendant, 15 ans, j’ai travaillé et vécu en Asie du Sud et particulièrement en Inde, au Pakistan et en Afghanistan, où je produisais des reportages. La question de la crise migratoire et des déplacements de population était souvent au cœur des sujets que l’on traitait pour les magazines d’information, mais toujours raconté sous l’angle du départ ou du voyage.

Quand je suis rentré vivre à Marseille en 2019, l’arrivée de mineurs non accompagnés était devenue un sujet brûlant dans les Bouches-du-Rhône. Encore une fois, on parlait de ces enfants comme d’un problème, certains hommes et femmes politiques les qualifiaient de délinquants, de filles et garçons dangereux. Mais moi, je voulais juste comprendre comment des gamins qui viennent de l’autre bout du monde, viennent-ils s’installer à Marseille ? 

En décembre 2019, j'ai commencé à contacter des associations qui s'occupent de leur mise à l'abri et de leur évaluation. J’ai visité des foyers, des hôtels sans filmer. Je voulais et je pouvais n’être qu’en observation. J’ai rencontré des ados avec une envie et une force de vie incroyable : envie d'apprendre le français, de trouver leur place à l'école, seuls, sans parents. J’avais l’impression de voir des super-héros.

Un documentaire à cinq voix

Les cinq adolescents qui apparaissent dans TOUT VA BIEN viennent d’horizons très différents, et ont pris le chemin de l’exil pour des raisons très diverses. Thomas Ellis a choisi de réaliser un documentaire choral, qui entremêle les itinéraires et les situations de chacun, comme en écho à cette multiplicité des parcours qui finit par former une communauté au seuil de l’Europe. Il en dresse un portrait unique et tout en nuances, en montrant leur dynamisme et leur incroyable volonté, sans cacher leurs inquiétudes, leurs difficultés, et en respectant leurs silences.

Raconter l'immigration

Pour raconter autrement la migration, Thomas Ellis a choisi de s’attarder, d’écouter les jeunes et de leur laisser le temps d’exister devant la caméra. Journaliste et producteur, il revient d’Inde en 2019 et se consacre au reportage et au documentaire. Dès 2019, il commence les repérages et, en 2021, il multiplie les allers-retours dans des hôtels, foyers, écoles, hôpitaux et tribunaux dans lesquels vivent ou passent des mineur.es non accompagné.es. Ces repérages donnent lieu à des ateliers pour créer du lien et nourrir le projet d’une diversité de regards.

Pour aller plus loin
  • Dossier de presse
  • Dossier pédagogique

Résidence de cinéaste de Clara PETAZZONI

Résidence de cinéaste de Clara PETAZZONI 

Mercredi 14 janvier 2026 18h

Au cinéma Véo Muret

L’association Vive le Cinéma à Muret, en liaison étroite avec les jeunes et les quartiers de la politique de la ville de Muret, présente une séance spéciale dans le cadre de la Résidence de Cinéaste de Clara Petazzoni.

Réservation gratuite ici ouvaton.link/BImzYL


Trois courts métrages 

Dans le cadre de la résidence de cinéaste à Muret À travers ces trois courts métrages, la réalisatrice explore des instants de bascule dans la vie de jeunes femmes et de femmes en devenir. Des moments où tout vacille, où les émotions affleurent, et où chacune tente, à sa manière, de reprendre la main sur son propre chemin. 

Fertile (2022 – 20 min – Replica Films) 
Le soleil tape fort sur la garrigue. La canicule écrase une campagne désertée. Virgie, quinze ans, organise une soirée avec sa bande d’amis. Une nuit d’été comme les autres, en apparence. Mais ce soir-là, elle rencontre Yanis, plus âgé, plus calme, en décalage avec l’énergie brute du groupe. Une rencontre qui marque le début d’un trouble, entre désir, malaise et éveil à soi. 

Amours sourdes (2022 – 18 min – Film de résidence) 
Amélie a quinze ans. Elle vit avec sa sœur Constance, passionnée de radio et avide de reconnaissance. Exclue du lycée pour deux jours, Amélie traverse une période de bouleversements intimes, où les silences, les tensions familiales et les émotions contenues prennent une place centrale. Un film délicat sur l’adolescence, l’écoute et ce qui se dit sans mots. 

Salut Cyril (2019 – 11 min – Auto-production) 
Laura, la trentaine, vit à la rue — provisoirement, espère-t-elle. Elle peine à trouver sa place, à se projeter. Son frère Cyril est là, attentif et présent. Mais ce jour-là, il prend une décision inattendue, qui va bouleverser l’équilibre fragile de leur relation. 

Un récit sobre et poignant sur la solidarité, la dignité et les choix difficiles. Une résidence, trois regards Ces films s’inscrivent dans le cadre de la résidence de cinéaste à Muret. Ils dessinent des portraits sensibles de personnages féminins à des moments charnières de leur vie, lorsqu’il devient nécessaire de se définir, de résister ou d’avancer, malgré les doutes et les contraintes. 

Entrée libre sur réservation obligatoire (cliquer sur les images)



Invitation


Pub au cinéma

Les trois jours du condor

Les trois jours du Condor

Un film de Sydney Pollack

Dimanche 11 janvier 2026 vers 18h

(sorti 21 novembre 1975 - USA - 1h57)

Avec Robert Redford, Faye Dunaway, Max von Sydow


Présentation : Jo LOUBET .

Synposis : Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.


Interview de Sydney Pollack :

Si je réalise un film avec des vedettes comme Robert Redford et Faye Dunaway, qui coûte 5 millions de dollars, je suis forcé de faire un film populaire et pas seulement pour une élite. Mais je trouve qu’il est passionnant de prendre un genre comme le western, la Love Story ou le thriller, et d’y introduire des éléments politiques ou philosophiques, pour que ce ne soit pas seulement un produit de série. J’essaie ainsi de le rendre actuel et sensible à un vaste public. 

Aujourd’hui, il n’est pas vraiment dangereux de s’attaquer à des sujets comme celui-ci, alors qu’il y a quelques années, certaines personnes se seraient interposées. Comme d’habitude, David Rayfiel a écrit presque tout, mais je travaille en étroite collaboration avec lui, page par page. L’idée de la séquence finale avec Max Von Sydow est de Lorenzo Semple, Jr., mais les dialogues et le personnage sont entièrement dus à Rayfiel: c’est le personnage caractéristique du « double-jeu ». Il est complètement solitaire, et cela fait partie de son éthique ; à la fin, il dit à Redford de rester seul, de ne se fier à personne. C’est aussi par son côté artiste patient (il peint des petits soldats), qu’il est dans son job.

Je ne dis pas que Les Trois Jours du Condor est le premier film sur la C.I.A., mais je crois que c’est le premier qui soit au moins partiellement réaliste : la C.I.A. n’y est pas une chose abstraite et exagérée, comme dans Scorpio, par exemple. Je voulais faire un film sur la suspicion, car l’ère des soupçons est ouverte aux U.S.A. C’est pourquoi je voulais cette relation entre Redford et Dunaway basée sur la confiance mutuelle, alors qu’ils soupçonnent tout le monde.



Biographie Sydney Pollack

Enfant immigrés juifs russes, Sydney Pollack part après le lycée étudier l'art dramatique à New York. Il s'inscrit à la Neighborhood Playhouse où il suit les cours de Sanford Meisner, avant d'y enseigner lui-même en 1958. 

D'abord acteur puis réalisateur de télévision, il apparaît pour la première fois au cinéma en 1962 dans La Guerre est aussi une chasse, il se lie alors d'amitié avec un autre jeune acteur: Robert Redford

Sydney Pollack signe sa première réalisation en 1965 avec Trente minutes de sursis où le lyrisme de sa mise en scène est déjà sensible. Mais c'est grâce à Propriété interdite (1966), plus abouti et première de ses sept collaborations avec Robert Redford, qu'il se fait vraiment remarquer. Drame, western mais aussi suspense, comédie ou encore fresque romanesque, Sydney Pollack a touché à tous les genres cinématographiques qui lui permettait d'aborder le thème des libertés humaines face à la nature, aux médias ou aux institutions, leit motiv de son œuvre. 

Malgré quelques autres films, les années 90 ne sont pas aussi inspirées que les précédentes et marquent surtout un retour à sa formation initiale d'acteur. On le voit par exemple dans Maris et femmes de Woody Allen et dans Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Mais c'est à travers sa société de production Mirage qu'il est encore le plus actif, en finançant notamment Présumé Innocent d'Alan J. Pakula ou encore Raison et sentiments d'Ang Lee.

 

Critiques:
En pur produit de son époque, Les Trois jours du Condor est à ranger dans la série des films paranoïaques, aux côtés de "Marathon Man", Conversation secrète, A cause d'un assassinat ou "Les Hommes du président". Critikat.com.