Dimanche 30 avril à 18h30: ciné classique Yojimbo ( Kurosawa)

Ciné Classique
Yojimbo ( Akira Kurosawa) (1h50)





L'histoire : Un samouraï, opportuniste et manipulateur(incarné par l'acteur fétiche de Kurosawa Toshiro Mifune) est le héros de cette histoire. Nous sommes au milieu du XIXe siècle; il loue ses services a une des bandes qui règnent sur un village au détriment des villageois. Voyant qu’on veut se débarrasser de lui après qu’il eut accompli la sale besogne, il va décimer les deux bandes qui se déchirent le village. Laissant la petite ville dans la désolation, le vent et la poussière, notre samouraï, véritable vainqueur, part comme il était venu, libre et solitaire, sorte de justicier autonome....

Ça vous rappelle quelque chose ? Normal.

Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, si génial soit-il, n’est “qu’une” relecture recontextualisée dans l’Ouest américain, du YOJIMBO de Kurosawa.



Notre avis : Sans doute parce que Kurosawa avait admirablement bien senti son époque, peut-être plus encline à suivre les anti-héros cyniques que les chevaliers blancs, Yojimbo fut un grand succès public, incitant les producteurs à mettre une suite en chantier. Désireux de ne pas reprendre exactement la même recette, Kurosawa sort de ses tiroirs un scénario inutilisé; l’ajout de séquences d’actions en feront vite le script de Sanjuro.

Dynamisé par un humour percutant et caractérisé par une impressionnante gestion de l'espace - la mise en scène parvient aussi bien à créer un climat anxiogène qu'à faire ressentir la tension des combats et des négociations - "Yojimbo" est un excellent divertissement qui insère astucieusement sa critique d'un perpétuel enrichissement au détriment d'un maintien de relations humaines saines, réflexion très actuelle.

Vers une société post-croissance

Après la projection du film "Quand les bulles éclatent" dans le cadre des dimanches du mermoz, revivez ici le débat animé par Christelle de Crémiers.

Christelle fait le lien entre le capitalisme et les ressources limitées de la planète.


dimanche 23 avril à 18h20: ciné classique SANJURO

Dimanche 23 avril à 18h20

Ciné classique

Sanjuro(Akira Kurosawa)(1962) ( 1h36)
présenté par Franck Lubet de la Cinémathèque de Toulouse



L'histoire : Neuf jeunes samouraïs décident de s'attaquer à la corruption dans leur clan. Leur naïveté interpelle Sanjuro, un samouraï vagabond, expérimenté mais un brin cynique, qui leur évite une mort certaine dès le début de leur rencontre. Il prend sous son aile cette bande de jeunes guerriers et se révèle un tacticien hors pair, avant de se confronter avec le redoutable Muroto, bras droit du chef des comploteurs.



Notre avis: Suite au succès phénoménal de YOJIMBO, le studio Tōhō, souhaita réitérer l’exploit en donnant une suite au film et Kurosawa, finit par obtenir la maîtrise du projet .. On retrouve donc ici le personnage de Sanjuro, déjà héros de Yojimbo. Ce personnage charismatique, magnifiquement incarné par Toshiro Mifune, imprime toute son énergie à ce film de sabre de toute beauté.

Le film passionne d’abord dans la conduite d’un récit habile et soutenu par la fine et tendre ironie du ton adopté. La superbe mise en scène du grand maître nippon vient épauler ce projet, ainsi que le montage, irréprochable, et la géniale utilisation de la musique. Kurosawa profite subtilement du genre, le film de sabre, pour dénoncer la corruption et la violence gratuite, affirmant que "les meilleurs sabres doivent rester dans leurs fourreaux". Cela ne l’empêche pas de nous offrir quelques scènes de combats tout autant spectaculaires que magnifiques. Domine de cet ensemble le duel final, véritable modèle du genre, qui stupéfie le spectateur.

Le personnage de Sanjuro c’est l’ancêtre du blondin de Leone et par extension de la figure du justicier à la morale floue, popularisée dans l’histoire du cinéma américain par Clint Eastwood et ses multiples copies, de l’Inspecteur Harry en passant par les nombreux personnages de Tarantino ...




Franck Lubet de la Cinémathèque de Toulouse présentera le film



soirée indienne: mercredi 3 mai 2017 ( buffet indien+film)

Soirée indienne

Mercredi 3 mai à partir de 19h30


  •  19h30 
    • Buffet indien(7€) 
    • Garam Masala - Restaurant indien aux Carmes - 31000 Toulouse
    • Réservez auprès d'Azra 
    • 06 64 14 52 71
  • à 20h30 
    • Film (5€)



L'histoire :
Chanda et sa fille vivent très simplement à Agra, dans un quartier populaire situé près du Taj Mahal. La jeune femme cumule les emplois mal rémunérés et rêve d'un autre destin pour sa fille. Or celle-ci est persuadé qu'elle travaillera comme servante. A l'école, elle est très dissipée et ne pense qu'à s'amuser. Chanda, désespérée et désireuse de s'instruire, décide de s'inscrire dans l'école où étudie sa fille ...

Notre avis:
Une tragicomédie indienne sobre et maîtrisée sur la scolarité féminine.
"....une œuvre raisonnable, qui se garde de tout débordement mélodramatique (malgré quelques crises familiales sporadiques) mais aussi de toute exagération farcesque. Un beau film du milieu, si l’on peut employer cette expression pour le cinéma indien, qui a le mérite insigne d’avoir été tourné dans un décor modeste avec des comédiens non professionnels, en éludant avec grâce tous les stéréotypes lassants (et la kitscherie) de Bollywood."

"Sur les images d’une Inde joliment filmée, un superbe conte émancipateur invitant à croire en ses rêves."

"Tournée par une réalisatrice indienne à Agra (la ville du Taj Mahal), cette comédie sociale milite discrètement pour la scolarisation des femmes. Avec des maladresses, mais une belle idée : contrecarrer la logique du déterminisme culturel par celle des mathématiques..."

La mélodie du bonheur : Festival play it again au cinéma Véo

Festival play it again

Un triomphe planétaire couronné de 5 oscars, l'autre comédie musicale du réalisateur de West Side Story.

Lundi 10 avril à 20h30
la mélodie du bonheur



Synopsis 1938 :  Salzbourg. Maria est une jeune nonne fantasque, qui aime la musique et le grand air de la montagne. Pour son bien, les soeurs de l'abbaye lui proposent de devenir la gouvernante du capitaine Georg Von Trapp. Veuf, il élève seul ses sept enfants de façon très stricte... (1965) (2h54)

"Il y a toujours des fans de La Mélodie du bonheur : dans Dancer in the dark, Björk et Catherine Deneuve entonnent My favorite things. A Londres et à New York, il y a quelques années, le film s'est rejoué avec des sous-titres permettant aux spectateurs de chanter, façon karaoké...

Dans cette comédie musicale mythique, la nouvelle gouvernante apprend à tout le monde à chanter et gagne le coeur du chef de famille. Les chansons tiennent la route, Julie Andrews est charmante..."

Un film résolument anti-nazi : Le père, d’une dignité morale et d’une intégrité exemplaires, lutte de toutes ses forces pour ne pas succomber aux noires sirènes du nazisme, déchire leur drapeau, refuse de reprendre son travail au ministère et enfin, malgré les dangers encourus, décide de fuir en Suisse par les montagnes en emmenant toute sa famille avec lui.

« Avec Otto Preminger, David Lean ou Richard Fleischer, Robert Wise fut l’un des artistes majeurs de cet âge des grandes entreprises, qui rêva d’une forme de spectaculaire ultime. Son importance et son rayonnement paraissent évidents si l’on songe un instant que, dans la même période, il est le cinéaste-producteur de West Side Story, La Mélodie du bonheur, La Maison du diable et La Canonnière du Yang-Tsé. »

La ferme des animaux : Festival play it again au cinéma Véo Muret

Festival play it again

la ferme des animaux

Cette fable animalière et engagée, adaptée du roman de George Orwell, est un grand classique du cinéma d’animation anglais, un hymne à la liberté, un film inoubliable d’une qualité d’animation exceptionnelle.
  • mardi 5 avril à 14h (suivi d'un atelier enfants gratuit de conception d'affiche) et 
  • mardi 11 avril à 11h


Synopsis : Lassés des mauvais traitements, les animaux de la Ferme du manoir se révoltent contre le fermier. Ils le chassent et proclament une nouvelle société, où tous les animaux sont égaux. Mais quelques-uns décident bientôt que certains sont plus égaux que d'autres...

« Contre tous les asservissements de l’esprit. » Libération

Les lecteurs d'Orwell connaissent bien cette fable. L'auteur de "1984" l'écrivit en 1945. Comme dans "1984", il y dénonçait les horreurs du totalitarisme.....Lors de sa sortie en Angleterre, en avril 1954, "La ferme des animaux" fut aussitôt couronné meilleur film de l'année par la critique.

Ce roman à clés récapitule avec une certaine précision la naissance de l’URSS et son évolution sous le stalinisme, le tout jeté dans une cour de ferme.... Pamphlétaire, il enchante enfants comme adultes....( à voir dès 10 ans) et il n'a rien perdu de sa superbe ni de sa pertinence… Son sujet est d’autant plus pertinent aujourd’hui, avec la montée de la peste brune en Europe et aux quatre coins du monde”.

Fatty : Festival Play it again au cinéma Véo Muret

Festival play it again (suite)

fatty se déchaîne !


  • à partager avec des enfants dès 6 ans!
  • un programme à se tordre de rire délicieusement rythmé. (Time Out)
  • jeudi 6 avril à 11h et
  • samedi 8 avril à 11h

Synopsis : Les trois meilleurs courts-métrages du comique le plus populaire qui a inspiré Buster Keaton : Roscoe Arbuckle. Fatty boucher, Fatty à la clinique et Love édités en version restaurée sur une nouvelle création musicale signée Airelle Besson (Les Victoires du Jazz 2015, Révélation de l'année). (1h05)

Fatty garçon boucher : Fatty, garçon boucher, est amoureux d'Amanda, la fille du patron. Mais il a un rival, Slim, le chef de rayon. Quand Amanda est envoyée en pension, Fatty et Slim ont la même idée : ils se déguisent en jeunes filles pour pénétrer dans la forteresse…

Fatty à la clinique : Lassée d’avoir un mari alcoolique et suite à une annonce publicitaire dans un journal, la femme de Fatty traîne ce dernier dans une clinique pour s’y faire soigner afin qu’il soit définitivement débarrassé du démon de la boisson…

Love : Fatty et Al Clove se rendent chez leur voisin fermier. Fatty est follement amoureux de Winnie, sa fille, et Al est porteur d’un message de son père qui propose au fermier de le marier à sa fille en échange de la moitié de ses terres. Le fermier n’hésite pas une seconde…

« Un des grands génies du burlesque américain des années 1920. La caméra de Roscoe Arbuckle magnifie son physique, son sourire, ses grimaces enfantines, ses clins d’œil délirants » Le Monde