Lumière, l'aventure commence

Vendredi 2 juin à 20h30

Lumière, l'aventure commence ! (film :1h30) 

La soirée à l'initiative conjointe de Vive le cinéma et de la compagnie "Le Bathyscaphe"est organisée en deux parties:
  • Qui êtes-vous Thierry Frémaux ? à partir de courts extraits de son livre"Sélection officielle", lecture d'anecdotes de Thierry Frémaux (responsable de la  "Sélection officielle" cannoise) par la compagnie Le Bathyscaphe.
  • Film Lumière, l'aventure commence 



Le sujet : En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographe et tournent parmi les tout-premiers films de l’histoire du cinéma. Mise en scène, travelling, trucage ou remake, ils inventent aussi l’art de filmer. Chefs-d’œuvre mondialement célèbres ou pépites méconnues, cette sélection de films restaurés offre un voyage aux origines du cinéma , guidé par la voix de Thierry Frémaux. Lumière, l’aventure du cinéma commence ! 



Notre avis : "Un complet ravissement." "Le spectacle est éblouissant. On a l'impression d'ouvrir une malle aux trésors pleine de surprises amusantes, émouvantes, captivantes." "Passionnant, émouvant, indispensable" "En voix off, posée à juste distance, tour à tour didactique, précis et drôle, Thierry Frémaux éclaire d’une intelligence accessible les images muettes, parlantes, au burlesque irrésistible, des premiers films" "Thierry Frémaux offre une œuvre de mémoire lumineuse et ludique, doublée d’une magnifique déclaration d’amour au cinéma." 


La cabane à histoire - 21 juin 2017

Ciné classique Tous en scène

Dimanche 28 mai 2017

Ciné classique

Tous en scène ( Minnelli 1953)





L'histoire: Oublié de tous, Tony Hunter, célèbre danseur d'avant guerre, débarque à la gare de New York. Surprise : une horde de journalistes attend sur le quai. Mais il s'agit d'une méprise. Tous sont venus pour la belle Ava Gardner. Désappointé, Tony retrouve deux de ses amis, qui forment son seul comité d'accueil ! Grâce à leur affection, il va reprendre le chemin du théâtre et connaître à nouveau le succès.....




Notre avis : "Après sa description personnelle et minutieuse du monde du 7ème Art dans le superbe et lyrique Les ensorcelés, Vincente Minnelli nous offre cette fois avec Tous en scène un touchant hommage au petit microcosme du théâtre et du spectacle à travers les enthousiasmes et les déceptions, les amours et les jalousies, les bonheurs et les malheurs, la camaraderie et les trahisons d’une troupe itinérante qui va de succès en échecs ou plutôt en l’occurrence d’échecs en succès.." 

"Produit par la MGM dans la foulée de cet immense classique avec Gene Kelly qu'est Chantons sous la pluie, Tous en scène partage avec ce dernier de nombreux points communs. Les deux films ont non seulement été produits par la fameuse Freed-Unity mais bénéficient aussi chacun du même duo de scénaristes. Les deux intrigues tournent plus ou moins autour de l’échec d’une production qu’il faudra tout faire pour relancer quitte à la revoir de fond en comble. "




"Avec humour, forte vitalité, humanité et poésie, Vincente Minnelli signe effectivement une véritable déclaration d’amour pour ce monde qu’il connait par cœur et nous fait cadeau d’un nombre étonnant de numéros musicaux tous plus réussis les uns que les autres."

"Chef d'oeuvre de légèreté porté par la grâce de Cyd Charisse et la classe de Fred Astaire, mais aussi par une somptueuse mise en scène de Minnelli et un scénario brillant, jouant intelligemment des mises en abîme, grand spectacle rafraîchissant, accompagné d'une remise en question du monde du spectacle et de l'art, ode à la comédie humble et honnête, Tous en scène est un véritable joyau."

dimanche 21 mai à 18h20: Sous le soleil de Satan(Palme d'or en 1987)

Dimanche 21 mai à 18h20
Ciné classique
Sous le soleil de Satan (  1h43) (Pialat)


L'histoire: La jeune Mouchette, 16 ans, tue son amant. Tout le monde pense que le défunt s'est suicidé. Mais l'adolescente ressent le besoin de confier son crime à l'abbé Donissan, le vicaire du village. Une relation étrange, malsaine se noue entre eux....






Notre avis:  "Ce film, âpre et austère, parle de Dieu et d'absolu aux antipodes de toute image sulpicienne.  Pialat adapte librement le livre éponyme de Georges Bernanos, roman lucide et mystique, sur la solitude de la foi. Cette pesanteur, qui écrase les êtres et les paysages, permet à Pialat d'instiller une violence plus sourde mais aussi dévastatrice que dans le reste de ses films. La campagne du Nord se transforme en chaos de glèbe et de chaux, en univers silencieux où s'affrontent le bien et le mal, la foi et le doute."
Auréolé par la Palme d’or en 1987, Sous le soleil de Satan est un film puissant et passionné qui ne peut laisser indifférent. Sa mise en scène est sublime"



"Les magnifiques séquences de Donissan déambulant dans les plaines répondent  à celles situées en intérieur qui baignent dans des clairs-obscurs remarquables. De même,  la bande-son accentue cette sensation étrange qui se dégage de nombreuses scènes, clairement fantastiques – le moment du miracle, les différentes morts, la rencontre avec le diable. Une telle maîtrise de la mise en scène - lumières, décors, cadrage - émerveille..."  
Une Palme d'Or à Cannes sous les sifflets pour une réponse  célèbre de Pialat:
 "Je ne vais pas faillir à ma réputation : je suis surtout content ce soir pour tous les cris et les sifflets que vous m'adressez. Et si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus. »

jeudi 18 mai à 20h30 homo sapiens dans le cadre du mois de la photo

Jeudi 18 mai à 20h30

Dans le cadre du Mois de la photo

Grand Angle propose:


A partir de 19h inauguration des expos photos au cinéma Véo Muret et grignotage offert par Grand Angle.


Le sujet : Une école, un hôpital, une salle de spectacle, une prison… Ces bâtiments construits par les Homo sapiens ont été désertés et la nature y a repris ses droits. Ils accueillent désormais les vents, les pluies, la faune et la flore sans résistance. À travers une série de plans fixes, Nikolaus Geyrhalter tend ces paysages vers le spectateur comme des miroirs. Libre à celui-ci, d’imaginer le scénario qui a donné lieu à l’éclipse de ses semblables. Le réalisateur traitait déjà de déshumanisation en marche avec " Notre pain quotidien", documentaire cauchemardesque sur l'industrie alimentaire.



Notre avis : "Une sacrée belle découverte ! 90 minutes de plans fixes où les clichés s'enchaînent, nous faisant ainsi voyager aux quatre coins du globe. Aucune voix off pour mieux nous immerger au coeur de ces vestiges industriels. Hypnotisant, enivrant, fantasmagorique, bluffant, envoûtant, ...un magnifique voyage."



"Hypnotisant : le film propose aussi une vision effrayante de l’homme, démiurge velléitaire, bâtisseur versatile et frénétique gaspilleur."

"Le réalisateur, par son dispositif visuel et sonore - le travail sur le bruit du vent et de la pluie est extraordinaire -, nous invite à une rêverie inquiète, à un film de science-fiction post-apocalyptique où les «héros» sont des oiseaux qui s'avancent prudemment vers le coeur d'un réacteur nucléaire abandonné. Fascinant et glaçant."

Devant les immenses qualités photographiques du film, on pense aux photos d'Aurélien Villette....

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Le film sera précédé par un court métrage de 2 minutes réalisé par Jacques COMPANY, étudiant en master CRN (ESPE-UT2J)


Ciné classique: dimanche 14 mai à 18h30 A nos amours

A nos amours( Pialat) ( 1h35)

Ciné classique






Le sujet :A quinze ans, Suzanne découvre avec lucidité et une certaine amertume que ce qu'elle aime faire avec les hommes, c'est l'amour et rien d'autre. Le reste ne serait-il qu'ennui ou illusion ?



Notre avis : "Récompensé à juste titre par le Prix Louis-Delluc, le César du meilleur film et celui du meilleur espoir féminin, "A nos amours" est le premier grand rôle de Sandrine Bonnaire où Maurice Pialat découvre la jeune actrice par les petites annonces, lui confiant le rôle d'une adolescente confrontée à l'apprentissage de la liberté!"

"Sandrine Bonnaire crève l'écran, c'est indiscutable, dans ce qui est l'oeuvre la plus achevée du cinéaste! Nul mieux que lui ne sait filmer le désarroi même dans la dureté et la folie de la famille, Pialat utilisant de magnifiques plans séquences dans son métrage! Une mise en scène lumineuse et chaotique et une interprète bluffante de naturel font de ce film une réussite incontestable du cinéma français..."

"A nos amours, c’est d’abord une révélation : Sandrine Bonnaire, 15 ans, jeune actrice encore totalement inconnue. Signe particulier, elle porte sur la joue gauche une fossette, une petite dépression qui se creuse au coin de son sourire. Un détail loin d’être futile. On peut même se demander ce que serait ce film sans cette fossette. Dans une scène magnifique d’intimité entre le père (Pialat) et sa fille (Bonnaire), il la pointe d’un geste. "Avant, t’en avais deux. T’en as plus qu’une ; elle est partie où, l’autre ?" Le père touche du doigt la grâce fragile de sa fille en train de devenir une femme. Toute la profondeur du cinéma de Pialat est dans cet instant magique de complicité entre le père et sa fille, mais aussi entre le réalisateur et son actrice. La fossette qui s’efface, la perte de l’innocence, c’est le sujet même d’A nos amours ...."

Printemps du cinéma israélien: Tempête de sable mardi 9 mai à 20h30

Printemps du cinéma israélien

mardi 9 mai à 20h30





L'histoire: Un mariage est célébré au sein d’un petit village du sud d’Israël. Hommes et femmes dansent chacun de leur côté et, en marge de cette union, Jalila tente de ravaler ses larmes. Car le marié n'est autre que son propre époux Suliman, qui a choisi une seconde compagne bien plus jeune. Pendant que ces derniers partent en lune de miel, Jalila découvre avec stupeur, que sa fille Layla vit une histoire d'amour secrète avec un garçon de son université, alors qu'elle est promise à un "mariage arrangé". 



Notre avis : La jeune réalisatrice israélienne Elite Zexer avait, déjà, situé l'intrigue de son premier court métrage, Tasnim, dans une communauté bédouine. Elle a tourné son premier long sur les mariages forcés dans un village à la frontière de la Jordanie. 

"Tempête de sable est une observation minutieuse, à hauteur d’adolescente, du poids des traditions masculines, et de la façon dont les femmes, de génération en génération, sont finalement amenées à les faire peser sur leurs semblables, afin de maintenir la paix, le respect, l’harmonie."

"On est happé par l'intensité et l'âpreté des rapports humains, dans ce premier film à l'énergie très maîtrisée."

Un film passionnant, intelligent et attachant qui nous rappelle "Mustang" ou "Noces"...

ciné classique dimanche 7 mai à 18h20: Sans toit ni loi

Dimanche 7 mai à 18h20

ciné classique

Sans toit ni loi (A Varda): hommage à Sandrine Bonnaire






L'histoire: Une jeune fille est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Que pouvait-on savoir d’elle et comment ont réagi ceux qui ont croisé sa route, cet hiver-là, dans le Midi? Celle qui la prend en stop et qui l’écoute, une vieille dame très riche avec qui elle se saoule et d’autres qui parlent d’elle… tous nous révèlent un peu de ce qu’ils ont compris de cette vagabonde, mais la renvoient à sa solitude et à son errance. Elle se fout de tout et de tout le monde. Sa vie c’est marcher, lutter pour sa survie contre le froid et la faim. C’est le froid qui la vaincra.



Notre avis : La sortie de Sans toit ni loi eut lieu dans le contexte historique de la France inégalitaire des années 80 avec ses nouveaux pauvres, que l’on appellera alors « sans domicile fixe ». Le taux de chômage n’en finissait pas de grimper et Coluche développait les Restos du coeur, la logique associative et caritative prenant le relais d’un État-providence remis en cause.

La construction du film est magistrale; une série de retours en arrière permet aux différents témoins protagonistes de s’exprimer face à la caméra, éclairant le cheminement tragique de Mona. De longs travellings suivent sa (dé)route. Le recours à des comédiens non professionnels, souvent recrutés dans des villages, pour incarner les seconds rôles, crée une double et paradoxale sensation d’authenticité et de distanciation. Ils encadrent avec aisance Sandrine Bonnaire, incarnant à la perfection cet être sauvage, à la fois dur et vulnérable, antipathique et attachant. Elle obtint pour cette performance le César de la meilleure actrice, quelques mois après le triomphe du film au Festival de Venise où il remporta le Lion d’or.



Sébastien Gayraud , écrivain et spécialiste de cinéma, présentera le film dans le cadre des animations proposées par l'ACREAMP.

Dans Sans toit ni loi, on voit bien que la place du cinéaste ne confère aucun privilège particulier et certainement pas celui d’en savoir plus sur les personnages qu’eux-mêmes. C’est donc assez logiquement que le film se construit comme un puzzle, et c’est à partir des témoignages fictifs des personnes qui ont croisé Mona dans ses derniers moments, que Varda reconstitue le parcours de la jeune fille, de façon morcelée, sans colmater les manques, sans conclure à tout prix sur l’ultime vérité de Mona dont le mystère subsiste.